Les concrétions sont considérées comme partie de notre patrimoine naturel et en tant que telles, depuis quelques années seulement. Elles sont protégées au même titre que la faune et la flore. L’action pédagogique menée dans les grottes touristiques et le travail des spéléologues ont grandement contribué à la protection des concrétions surtout depuis le congré de Saint-Pons (Hérault) en 1975. Cette prise de conscience internationale se traduit aussi par la condamnation des pilleurs de grottes à des peines de plus en plus lourdes.
Un patrimoine en dangerSi les concrétions présentent un intérêt esthétique, à l’origine même du développement d’un tourisme souterrain, elles présentent également, sur le plan paléoenvironnemental, l’avantage d’être de fidèles enregistreurs de l’ensemble des paramètres qui ont présidé à leur formation. De ce fait, une observation attentive de ces concrétions permet de reconstituer une partie de l’histoire des régions dans lesquelles les cavités évoluent.
Un patrimoine en périlAussi exceptionnel soit-il, ce patrimoine souterrain est mis en péril, par l’action nuisible des hommes certes, mais également par l’évolution naturelle. Celle du karst, en effet, peut conduire à la destruction des cristallisations présentes dans les grottes. Il s’agit là du stade ultime d’une évolution qui dure depuis des millénaires.
Les principaux facteurs de destruction des concrétions sont de deux ordres : ceux qui relèvent de l’action volontaire de l’homme et ceux de son action involontaire sur le karst.
Les actions volontairesLes actions volontaires à l’origine d’une dégradation sont le vandalisme, le ramassage pour les collectionneurs (de minéraux mais aussi d’une faune cavernicole), les travaux d’ouverture ou de fermeture d’accès aux cavités, l’élargissement ou l’obturation de galeries découvertes, l’exploration et les visites mal conduites, l’aménagement touristique mal réalisé, les travaux de génie civil ainsi que les boisements ou déboisements en surface et enfin les pollutions diverses.
Les actions involontairesLes actions involontaires de l’homme sont beaucoup moins connues mais non moins dangereuse pour la sauvegarde du patrimoine souterrain. Il s’agit principalement des effets du métabolisme humain. Par le simple fait de respirer, l’homme consomme de l’oxygène, rejette du gaz carbonique, mais il apporte surtout de la chaleur. Selon les conditions environnementales qui règnent dans la cavité, les effets de ce métabolisme peuvent être préjudicibles à la conservation des concrétions ainsi que des œuvres pariétales, en témoigne l’exemple de la grotte de Lascaux dont les peintures ont été recouvertes d’un voile calcitique et d’algues, à cause de la fréquentation.
La protection initialeLa protection des concrétions doit commencer au moment même de leur découverte par les spéléologues, puis se poursuivre inlassablement, aussi longtemps qu’est visitée la cavité qui les contient. Elle ne peut qu’être le résultat de l’action conjugée de tous les maillons de la chaîne : les découvreurs, les élus, l’État et les propriétaires.
D’après le code civil (art. 552) en effet, les grottes appartiennent aux propriétaires des sols sous lesquels elles sont situées, aussi est-il nécessaire de pouvoir les impliquer dans la sauvegarde de ce patrimoine.
Texte inspiré du livre "Fleurs de pierre" de Patrick Cabrol et Alain Mangin - Année 2000 Editions Delachaux et Niestlé
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