Les triangles creux, formes rares, se développent essentiellement sur les coulées stalagmitiques et parfois dans les gours. La grotte du Grand Roc et de Proumeyssac (Dordogne) ainsi que la grotte de l'Aguzou sont riches de ces triangles, le plus souvent équilatéraux, dont les arêtes peuvent atteindre 4 cm.
Leur formationIls se développent à la surface du liquide, sur l'extrémité supérieure des cristaux de calcite. Ils ne supportent aucun mouvement brusque de l'eau et réclament des conditions de très grande stabilité à l'intérieur du gour.
Un débit quasi nul, un point de fixation au fond du gour d'eau et la possibilité d'un développement vers la surface, sont les conditions nécessaires à la formation des triangles.
Le rôle des forces de cristallisationLorsque le minéral parvient à ce point de rencontre entre l'eau et l'air, sa croissance est bloquée. Les forces de cristallisation à l'origine du développement monocristallin donnent alors à la section (appelée troncature) une forme quasi équilatérale liée à la structure cristalline.
Triangles creux et triangles pleinsPour que les triangles soient creux, il est nécessaire que le niveau de l'eau s'élève au fur et à mesure que se forme la concrétion. Si le niveau de l'eau reste constant, les triangles seront pleins.
Dans la grotte de l'Aguzou
Ils se dévoilent aux yeux des visiteurs essentiellement dans la "Galerie des Fleurs" et au départ de la "Salle des Mille et une Nuits". Certains gours de la "Salle de la Colonne Brisée" (non mentionnée sur le plan) en contiennent aussi. Certains triangles creux sont classés parmi les plus gros connus en Europe actuellement.
Texte inspiré du livre "Fleurs de pierre" de Patrick Cabrol et Alain Mangin - Année 2000 Editions Delachaux et Niestlé
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